Bibliothèque Municipale de Pontarlier
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Eldorach
Roi des cornichons



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MessageSujet: Messes   Messes EmptyMar 12 Sep - 15:47

Messe du dimanche 7 mai 1453

Mes frères, je vous invite sur le bord du lac de Pontarlier, où nous nous unirons main dans la main pour prier le Seigneur tout puissant. Une grande ronde, accompagnée par le sieur Rakovski, notre musicien bien aimé, pour témoigner notre reconnaissance à Aristote.

Le désir exprimé par beaucoup d'entre vous de se repentir de ses pêchers est une bien noble initiative. Aussi mes frères, je vous le dit, tournons notre coeur vers Aristote et chantons ensemble :

Je confesse à Dieu tout-puissant,
je reconnais devant mes frères,
que j'ai péché
en pensée, en parole,
par action et par omission
oui, j'ai vraiment péché.
C'est pourquoi je supplie la Vierge Marie,
les anges et tous les saints,
et vous aussi, mes frères,
de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.

Mon Dieu, j'ai un très grand regret de vous avoir offensé
parce que vous êtes infiniment bon, infiniment aimable,
et que le péché vous déplaît.
Je prends la ferme résolution,
avec le secours de votre sainte grâce
de ne plus vous offenser et de faire pénitence.

Bon, normallement vous êtes sensé vous flageller en même temps, mais la violence des paroles et le coeur que vous mettez à l'ouvrage, suffira il me semble à recevoir la benediction du petit Aristote, qui n'aime pas la violence.

Comme Aristote nous a pardonné de nos pêchers en souffrant sur la grande croix là-haut sur la montagne où l'était pas un petit chalet, il nous a dit aussi, dans un violent cri d'amour et d'espoir : Aimez vous les uns les autres, comme je vous ai aimez. Il a dit aussi "Je vous donne ma paix", ce qui était bien généreux de sa part, et comme lui aujourd'hui témoigner un peu de paix et d'amour à votre prochain.

Eh là, Dwiral! Evite de donner trop de paix et d'amour à ta vagabonde voisine. Nous sommes en communion avec le Seigneur et tu pêcheras plus tard chez toi. Mais n'oublies pas qu'Aristote veille...

Maintenant, il est l'heure du dernier repas, de l'ultime déjeuner. Je vais me faire un plaisir de vous lire un petit passage du Livre

Et tandis qu'ils mangeaient, il prit du pain, le bénit, le rompit et le leur donna en disant: "Prenez, ceci est mon corps."
Puis, prenant une coupe, il rendit grâces et la leur donna, et ils en burent tous.
Et il leur dit: "Ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui va être répandu pour une multitude.
Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce produit de la vigne jusqu'au jour où je boirai le vin nouveau dans le Royaume de Dieu."

LA dernière phrase est vraiment symbolique du grand sacrifice d'Aristote pour vous mes frères, pour nous les hommes. Rendez-vous compte, vous Pontissaliens, pour qui accepteriez vous de jeuner plusieurs jours de la sorte

Voici une illustration du livre

Que ceux qui veulent communier reprennent avec moi
Aristote je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serais guéri"

Bien, après cet instant de recueillement, je tenais à vous transmettre un enseignement de Dieu de la plus heute importance : la justice.

Car si nous sommes tous responsables avant tout devant Aristote et que sa justice infaillible corrigera celle des hommes, il n'en reste pas moins que pendant votre séjour sur terre, vous aurez à répondre de vos actes devant les tribunaux de vos semblables. Et si il est une chose bien partagée parles tribunaux temporels, c'est bien leur injustice et leur partialité.

Certes la consolation de se dire qu'Aristote reconnaitra les siens et qu'il rétablira la justice en son royaume est d'un immense réconfort, mais cela ne signifie pas qu'il faille accepter que certains hommes se substituent à Aristote. L'homme puissant est prompt à usurper les prérogatives du Tout-puissant et à réduire les autres sous sa dextre pour parvenir à ses fins personnels. Vous avez le devoir de lutter contre ces ennemis d'Aristote, ces païens qui croient pouvoir s'arroger le verbe de Dieu en toute impunité, qui croient pouvoir s'élever au-dessus de leur semblable pour mieux les écraser.

Car bien souvent l'homme, ne pouvant faire que ce qui est juste fut fort, fait que ce qui est fort fut juste, bafouant les commandements d'Aristote.

Enfin je dis ça, je dis rien :wink:

Voilà mes petits Aristoteliciens, je vous souhaite d'aller dans la paix du Christ et d'être toujours fidèle aux préceptes d'amour de notre seigneur.

Amen et Santé!


Messe du dimance 14 mai

En ce dimanche 14 mai mes chers petits pontissaliens, je suis ravi de vous voir aussi nombreux réunis pour goûter à la parole du Seigneur. Je suis d'autant plus ravi que notre belle eglise qui tombait en ruine et dont on ne voyait plus le clocher depuis longtemps, soit à nouveau ce symbole de bien être, de foi, de bonté, qui nous caractérise, en toute modestie cela dit.

Je tiens à remercier les âmes nobles qui ont offerts leurs muscles endoloris par de dures journées de labeur, pour rebâtir notre belle église, cette porte majestueuse vers le petit Aristote.

Bientôt mes chers frères il y aura aussi à Pontarlier une école. Oui une école, un endroit pour que vos enfants grandissent dans l'amour du père et de la connaissance. Un endroit où les hommes éclairés à la fois par Aristote et par la Raison, deviendront des gens de bien et de fameux pilier de comptoirs.

Enfin avant de commencer à prier, je vous invite mes chers frères à venir me rendre visite aussi souvent que vous le voudrez. Quel que soit votre problème, Aristote à une solution pour vous et j'essairai de lui prêter ma voie pour vous guider. Je ne tournerais pas le dos non plus à celui qui aura une bouetille orpheline à vider et qui dans son absolue générosité viendrait offrir le saint nectar à l'humble serviteur d'Aristote que je suis.

Mes chers frères, tournons notre coeur vers Aristote et élevons nos voix vers le très haut. Parce que il est vraiment juste et bon de louer le Seigneur. A ça oui!

Chantons mes frères, chantons :

Aristote tout puissant
J'élève mon chant
Et mon coeurreeuuu
Pour combattre les ténebreuhhh

Ne me laisse pas tomber
Je suis si fragile
Etre un homme libéré
Tu sais c'est pas si facile

Guide mes pas
Donne moi l'eau de vie,
A travers la vie
A travers le trépas.

Ohohohohoho,
A travers la vie,
A travers le trépas...

Allez tous ensemble, on tape dans les mains...

Ohohohhhoohh,
A travers la vie,
A travers le trépas

Mon amour, ohohh
C'est pour toi, ohohh
Tous les jours, oohohoh
Je pense à toi, ohohoh

Aristote ou tard
Je trouverais la voix
Le chemin de la vérité, yeheyeh

Aristote ou tard
Je trouverais toi
Et je t'offrirais....

Dans l'église, Rakovski, transporté par la musique, grattant son luth comme un enfant de coeur le bénitier , conclut d'un très fort et très long :

"A boirreeeueuuuu"

Eldorach surprit regarda longuement son camarade et souriant de toute ces dents, il tenta de reprende le coup:

Oui alors, bon c'était plutôt "mon coeur" que j'attendais, mais tout le monde sait à Pontarlier qu'offrir à boire c'est offrir son coeur à l'autre. C'est donner à l'étranger, à celui qui a soif, à celui qui cherche un peu de chaleur humaine, une occasion de s'évader, de partir en quête du divin. Ces longues discussions de taverne, ces diatribes de comptoir, combien de fois avons nous senti cette chaleur nous envahir comme une prière d'espoir? Donc oui, offrir un coup au seigneur est une métaphore pour lui manifester notre amour.

D'ailleurs, tandis qu'Aristote traînait sur son dos en plein cagnard sa lourde croix, Arisote qui a goûté au bonheurs humains (au moins certains, pour Marie Madeleine y a rien d'écrit mais moi je pense qu'il s'est rien passé, vous inquiétez Monseigneur Cesars ), croyez-vous qu'une main tendue sur un verre aurait été à cette heure une autre preuve que celle de l'amour. Oui, offrir un verre au saint des saint, tandis qu'il souffrait dans son enveloppe charnelle, tandis que les romains mécréants menaçaient de leurs lances, offrir un verre à cet instant eut été la quintessence de l'amour.

Eldorch se tait et une minute de silence envahit l'église. On voit au premier rang des pontissoulard aux yeux écarquillés, essayant de comprendre le discours étrange du curé, derrière certains baissent du nez, abattu par quelques heures de labeur, tandis qu'au fond, hommes et femmes chuchotent discrètement à l'oreille de leurs voisins.

Bien, après ce long moment de recueillement, communions avec Aristote.

Eldorach procède à la cérémonie de l'eucharistie, puis après un très long moment de prière, il relève la tête vers ses frères et les bras écartés, il déclare

MEs chers Pontissaliens, sachez que je suis heureux d'être de retour parmi vous. Il n'y a point de plus agréable sanctuaire que Pontarlier. Donnez-vous la paix, la paix de Dieu, embrassez votre prochain, mais sur la joue, on est pas à Sodome et Gomorhe ici. Dwiral je t'ai à l'oeil et Aristote aussi.

Maintenant allez dans la paix du Aristote et allons boire un coup à la taverne du peuple
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Eldorach
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MessageSujet: Re: Messes   Messes EmptyMar 12 Sep - 15:55


Dimanche 21 mai


Mes enfants! Mes brebis imbibées, mes chers Pontissaliens, avant de célébrer la messe de ce dimanche, je voulais remercier Aristote d'avoir permis à Lothilde de se hisser su le trône de la mairie.

Je bénis son mandat et la prospérité retrouvée de Pontarlier. Un grand avenir s'ouvre à nous!

Père Eldo souriait comme un diable et les bras écartés il embrassait la nef de l'église Sainte Benigne d'un regard bienveillant.

L'espoir mes chers Pontissaliens! L'espoir est l'esence de la vie! Mais l'espoir est une dame bien capricieuse. Elle va et vient, et parfois ne revient plus jamais. C'est du moins ce que l'on ressent. Parce que l'Espoir c'est la foi dans l'avenir, la foi dans la vie, et donc la foi en Aristote. L'Espoir c'est Dieu.

Ce n'est donc pas un dû, quelque chose qui vous tombe dessus à la sortie de la taverne du peuple. Non l'espoir comme la foi se cultive, s'entretient, l'espoir ce mérite après un apre combat permanent. Il n'est pas donné de croire, il faut y travailler. Si bien que le bonheur de l'homme, inséparable de l'espoir, passe nécessairement par la croyance.

L'homme a besoin de croire pour aimer, l'homme a besoin de croire pour faire confiance, et il y a une part d'aveuglement dans tout ça. Il faut accepter de ne pas voir, de ne pas avoir, accepter de se laisser guider par Aristote , accepter de se laisser guider par sa voix qui résonne en nous.

Je vous vois venir vous vous dites, mais il est fou le père Eldo? Il a pas fini de cuver son vin? Pourquoi il nous parle de ça?

Et bien la réponse est aussi évidente que l'amour d'Aristote pour nous, je parle d'espoir parce qu'on arrive dans une nouvelle ère, et je vous invite à réaffirmer votre foi en l'homme, en l'avenir, en Aristote, en vous-même...

Levons les bras au ciel et acclamons le tout haut avec une petite chanson. Rakovski, musique!

A toi pour qui tout est sombre
A toi qui te noies, toi qui sombre
Ouvre les yeux et tourne ton coeur
Aristote te prépare des jours meilleurs


A toi qui pleure seul dans le noir
A toi qui rumine sur ton comptoir
Il y a une lumière, là au fond
Décroche les araignées de ton plafond

Si tu n'as rien, si tu veux du vin
Remets ton destin, entre les mains du divin
Si tu as tout, mais tu sais plus où
T'as planqué ton coeur

Ouvre les yeux et vois, C'est le Seigneur!
Il est là pour toi, il est là pour nous
Toujours prêt à boire un coup
Et mettre un coup de tatane

Sous les allées de platanes
Au diable et à sa troupe
Avec Aristote, y a pas d'entourloupes
Aristote est là pour toi

Il veille sur ses merveilles
Il veille sur les jeunes et les petites vieilles
Il veille, sur ta confiture de groseille
Il veille, sur tes poches et ton oseille

Il veille

Ah mes petits pontissaliens comment je suis content de vous voir heureux comme des bougres en ce jour de prière! Quand je vois Rakoski lancé dans ces solos de luth endiablés, je me dis Seigneur, elles sont bien tes brebis... Mais vous avez pêché, tous autant que vous êtes! Moi même j'ai pêché! Et on ne quitte pas la demeure du Seigneur avec du sang sur les mains et de l'encre sur le coeur. Demandons lui miséricorde qu'il nous lave de notre orgueil, qu'il nous lave de notre vanité jusqu'à la semaine prochaine...

Partageons le repas comme Il le fit aux jardins des Oliviers et communions avec Aristote qui a toujours été une bête de Cène.

Le père Eldo procéda à l'eucharistie. Une fois la communion accomplie et après un instant de recueillement, père Eldo invita ses ouailles à le rejoindre dehors pour déposer un rameau d'olivier de Provence aux pieds de la nouvelle école.

Mes enfants, allez dans la paix du Aristote et n'oubliez pas :

Tant qu'il y a du bon vin, c'est qu'Arisote est pas loin
Le père Eldo tenait à grand peine devant son pupitre. Encore un de ces dimanches où il aurait aimé dire devant ses ouailles :


Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits

Mais haut les coeurs c'est le jour du Seigneur, et d'une voix altérée par le vin, le père Eldo prit son courage à deux mains, ce qui ne lui laissait plus de place pour la Bible :

Dimanche 28 mai
Mes chers pontissoulards! Aujourd'hui on va pas chanter. Dejà parce que Rakovski est parti pour un long voyage. Et puis il se trouve que certains dans cette assemblée souffrent d'une affreuse migraine tombée de nulle part. Comme je compatis à leurs souffrances et qu'Aristote est miséricordieux, nous ne chanteront pas aujourd'hui et je le regrette.

Alors que célébrons nous aujourd'hui? Bon c'était jeudi... non ce n'est pas seulement un jour chômé... Et bien c'est l'Ascension.
Comme vous ne l'ignorez pas, Aristote a souffert la passion pour répandre sur terre les fruits de son amour. Certes l'homme n'a pas su récolter les fruits de sa passion, mais enfin, il est mort, sur la croix, a fini dans un tombeau, avec un seul linceul blanc pour cacher sa divine nudité

Et là miracle. Un jour son tombeau était vide. Aristote avait disparu. Il réapparut tout ressucité aux apôtres le lundi 2 packs. Aristote venait prendre du bon temps sur terre. Après tout il avait beaucoup souffert et pour sortir de son tombeau il lui avait fallu déplacer à main nu une grosse pierre de plusieurs tonnes. Il méritait donc bien ça.

Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, il fallait bien rentrer au paradis. Après quarante jours, le petit Aristote remonte au ciel et comme c'est haut le ciel et que ça grimpe sévère pour y aller, on a appelé ça l'Ascension. Mais ceux qui connaissent la fin de l'histoire savent déjà qu'Aristote remet ça 11 jours plus tard, mais ce coup-ci il envoie juste son esprit pour faire un petit coucou, et ça c’est l’esprit saint.

Alors voilà aujourd'hui on dit aurevoir au petit Aristote et on prie très fort pour qu'il revienne plus tard. Car vous le savez comme moi : il est la Lumière qui guide nos pas, et sans lui il n'y a point de salut, ni ici, ni au-delà. Car nous aussi seront ressucité un jour quand Dieu aura jugé nos pêchers, quand nous aurons expier nos fautes. Si vous voulez pas que ça prenne trop de temps vous avez plutôt intérêt à commencer aujourd'hui...

Le père Eldo passa rapidement à l'eucharistie avant de parler du saint du jour.

Honorons les serviteurs de Dieu comme nous honorons notre Père. Aujourd'hui c'est Saint Germain

Saint Germain voit le jour près d’Autun. On raconte que sa mère ne le désirait pas et voulut se faire avorter. Elle n’y parvint pas et l’enfant vécut. Après des études à Avallon, il est, durant quinze ans, moine dans une petite communauté locale. C’est là que l’évêque d’Autun, Agrippin, vient le chercher pour en faire un prêtre : il y a tant à faire dans ce pays des Francs si peu évangélisé. On le voit, un temps, abbé de Saint-Symphorien d’Autun, mais les moines ne sont pas enchantés de cet abbé qui donne leur pain aux pauvres. Le roi de Paris, Childebert, fils de Clovis et de sainte Clotilde, le découvre et se prend d’amitié pour lui. Voilà saint Germain évêque de Paris. Il s’y illustre par une série de guérisons, miraculeuses ou non, par la libération systématique des prisonniers et des esclaves. Il fonde aussi l’abbaye de Sainte-Croix-Saint-Vincent qui deviendra Saint-Germain-des-Prés. Son action en faveur des Parisiens ne s’arrêta pas avec sa mort.

Voilà ce qu'un ami disait de lui :
"Souvent il se contentait d’une tunique et le reste de son habit, il en vêtait un pauvre nu, pour que le gueux fût réchauffé tandis que son bienfaiteur gelait."

C'est un modèle pour nous tous, bien que je persiste à croire que pour bien donner, il faut être bien loti, enfin pas trop mal. Et alors, le bienfaiteur éprouve moultes tourments pour se rappeler à son devoir de charité.

Mes chers pontissaliens allez dans la paix du Aristote et sur ceux je vous laisse je vais dormir comme un bienheureux!
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Eldorach
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MessageSujet: Re: Messes   Messes EmptyMar 12 Sep - 15:55

Mercredi 6 juin

Mes chers Pontissaliens,

Il y a de ça déjà bien longtemps, un événement d'une rare importance se produisit : la visite de l'Esprit saint à quelques hommes. Soit dit en passant, pour les femmes on attend toujours, mais il semblerait que le culte aristotelicien ait une dent contre elles. Et on peut le comprendre parce que franchement on aurait pu passer du bon temps tranquille jusqu'à la fin de nos jours si cette cruche d'Eve ne s'était pas fait embobiné par un serpent là haut dans le jardin des jardins. Donc un grand merci à Eve, qui nous a apporté le travail, la souffrance, la faim, la misère, la guerre, alors qu'on était peinard.

Bref je disais, l'esprit saint est venu visiter les humains en l'an 30 ou 33 de notre ère. Pas une visite douteuse comme la paysanne de Domremy, un bled de Lorraine. Non ce jour là au Cénacle de Jerusalem, le jour de la fête juive de pentecôte, il s'est passé la chose suivnte : "Quand le jour de la Pentecôte fut arrivé, ils (les apôtres) se trouvèrent tous ensemble. Tout à coup survint du ciel un bruit comme celui d’un violent coup de vent. La maison où ils se tenaient en fut toute remplie ; alors leur apparurent comme des langues de feu qui se partageaient et il s’en posa sur chacun d’eux. Ils furent tous remplis d’Esprit Saint et se mirent à parler d’autres langues".

Certains exégètes interprêtèrent de manière un peu abusive que les apôtres étaient justes bourrés et que remplis d'Esprit Saint était une métaphore proche du blasphème pour désigner un petit excès d'éthanol. A leur décharge, tout le monde sait qu'avec quelques choppes dans le nez on se "met à parler d'autres langues", enfin on essaie, et c'est comme ça que j'ai surpris plusieurs d'entre vous à baragouiner du latin (In vino veritas...)

Bref la signification réelle de la Pentecôte, c'est la présence de Dieu à travers ce "violent coup de vent" et ces "langues de feu". .Les langues de feu symbolisent le don fait à chacun d’eux pour répandre l'Evangile à travers le monde avec la bénediction de Dieu. Ils se mettent à parler d'autres langues pour parcourir le monde et réunir sous le sceptre divin les peuples divisés et en finir avec la malediction de Babel.

Enfin les hommes parleront le même langage celui de Aristote, celui de l'amour.

Aujourd'hui, en tournant nos prières vers le Aristote, c'est nous autres pauvres pêcheurs que l'Esprit Saint vient visiter. Et comme les apôtres autrefois, c'est à nous de parler et de répandre le langage de Dieu. Bon certes, il y a pas les langues de feu tout ça, mais ça pourrait venir plus vite que vous ne le pensez... tenez pas plus tard qu'il y a dix jours, y a ce fermier de Vesoul qui a pris un langue de feu sur le coin de la gueule un jour d'orage, et ben non seulement il s'en est sorti le bougre, mais depuis il est visité par des anges à chaque coin de rues.

Ceci étant dit, je tenais à vous annoncer la venue prochaine de Monseigneur Cesars en notre belle ville de Pontarlier. La venue de l'Archevêque est un grand honneur pour nous autres pontissaliens et particulièrement pour moi puisqu'il m'ordonnera enfin curé de POntarlier. J'ai dû attendre d'avoir un moulin, moi qui pensait que la dîme suffirait, et du coup ça a pris un peu plus de temps que prévu parce que je suis meilleur à la prêche et au comptoir qu'à la pêche et aux affaires.

Qu'Aristote bénisse vos âmes en attendant ce jour faste! Allez dans la paix du Aristote.

Ah et puis j'insiste pour qu'on fasse tous un grand boouuuuuhhh aux chevaliers teutoniques dont les plus illustres ont renié leur foi pour vendre leur âme aux hérétiques croyant au prétendu prophète Averoes. Allez avec moi Pontarlier :

Booooooouuuuuuuh!!!! uuuuuuu!!! Vous êtes trop laids les Teutoniques!!!



Messe du Lundi 16 juin

Mes enfants, voilà bien longtemps que le père Eldo n'a pas enfilé son chasuble et que sa langue s'éfile comme d'autres de ses appendices que la loi lui empêche d'usiter. Alors vous autres croyants, vous devez avoir oublié la nécessité de chanter en choeurs et de tourner son coeur vers Aristote. Vous préférez sans nul doute tourner votre verre vers le comptoir que vos prières vers l'autel et cela se comprend aisément car le sang du Aristote ne se mérite pas aussi facilement qu'une bière fraîche.

Il ne suffit pas d'aller quémander miséricorde en jettant au pied de la croix deux ou trois pensées vagabondes pour recevoir le pardon divin. Il ne suffit pas de mettre genoux en terre pour recevoir bénédiction des cieux. Non être Aristotélicien est bien plus exigeant, c'est un sacerdoce. Il faut chercher la foi en toute chose, il faut chercher derrière chaque chose la marque d'Aristote et l'appeler de tout son coeur.

Alors je sais que vous préférez chanter des ritournelles grivoises, qu'au pater noster vous préférez sans l'ombre d'un doute les :

Chez nous l'apéro c'est une coutumeuuu
Mon papa c'est le pastis, Ma maman c'est le vin rouge
Et le curé la Suzeuuuhhh
Et le Grand vicaire toujours par... rrrhhhmmm

ENfin vous voyez ce que je veux dire.

Mais aujourd'hui, c'est le jour de la communion, avec un léger décalage horaire soit, mais chaque jour est un jour du seigneur n'est-ce pas?

Ce soir mon coeur est transporté
Qui donc tape à la porte de ma maisonnée?
Ce n'est pas la vieille qui radote
C'est mon pote Aristote

Venu me sauver!!!
Veeeeenuuuuu meeee sauvverrrrr!

Ce soir je sent une chaleur immense
Puissante, ennivrante, qui s'élance
Mais non ce n'est pas l'ivresse
C'est mon pote Aristote, c'est l'alégresse

Venu me sauver!!!!
Veeeeenuuuuu meeee sauverrrrr!

Ce soir je sens les roulements
En cadence, un éboulement,
Une danse au fond de mon âme
C'est mon pote Aristote et son tamtam

Venu me sauver!!!!
Veeeenuuuu meeee sauverrrr!

Le père Eldorach fut parcouru d'un frisson. Quel bonheur que de communier à nouveau avec les pontissaliens ses amis. Alors il ne put s'empêcher d'ajouter.

Mais avec le boulot qu'il a le Aristote, posez-vous la question de savoir pourqoui il viendrait vous sauver vous et pas la gentille bigotte d'une paroisse de Vendée? Pourquoi Aristote viendrait ici en Franche Comté se battre pour le salut des âmes corrompus qui ne savent plus l'aimer ? Et bien c'est simple, parce qu'ici en ses terres froides où prospèrent tant de coeurs chaleureux et combattants, les paysans, les artisans et les nobles cultivent sans distinction le meilleur et le pire. Et si il y a bien une chose d'humaine en ce bas monde, c'est la faiblesse, c'est l'erreur, c'est la tromperie, le dol. Et ce n'est pas un hasard si la chose la plus aristotelicienne en ce monde, c'est le pardon.

Quelque soient vos erreurs et pour peu que vous fassiez amende honorable et assumiez vos responsabilités, Aristote vous pardonnera toujours, même s'il est occupé. Bon naturellement que ça ne vous empêche pas devenir acheter quelques absolution ou quelques places au paradis. Aristote verrait de mauvais oeil que vous couliez son Eglise...
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Eldorach




Messe du Vendredi 30 juin

Le père Eldo était rentré tôt du champs cet après-midi. Quelques pigeons de mauvaises augures étaient venus le trouver alors qu'il sarclait ses pommes de terres et lui annoncer de bien tristes nouvelles. C'est donc d'un pas ferme et décidé qu'il s'était approché de la corde qui commande la cloche et dans un moment d'oubli il s'était pendu de toutes ses forces et profitant de l'élan avait sonné longtemps la vieille cloche, jusquà ce que ses oreilles sifflent.

Les nerfs lui étaient passé, mais la ville subitement réveillée c'était rendu en masse dans l'église, probablement plus pour un apéro qu'une messe impromptue, croyant que le père Eldo les invitait à faire un sort à sa cave cléricale.

Alors il fallut bien improviser une messe sur le tas et après quelques instants d'hésitations, les fidèles continuant à affluer en cachant leurs choppes derrière eux, le père Eldo se lança :

Mes chers pontissaliens, mes chères pontissaliennes,

Je suis bien heureux de vous voir autant assoifée de la parole d'Aristote et j'en vois qui ont même penser à porter leur choppine pour partager le sang du Aristote. Je suis touché, vraiment touché.

Alors pour vous ce soir je vais dire une messe, improvisée et nous allons ensemble demander le pardon de nos pêchés au petit Aristote. Car comme l'hygiène corporelle, il est nécessaire une bonne fois par semaine de s'occuper de l'hygiène de son âme. D'ailleurs comme dirait un proverbe provençal "Lave toi l'trou du ciu, mais n'oublie pas Diou" et là sagesse comme les bons fruits murit au soleil.

Nous allons donc demander le pardon à Aristote car nous avons tous pêcher, ne le niez pas, oui même toi Dwiral là-bas au fond, je t'ai entendu insulter un petit camarade qui bien qu'arogant ne méritait au mieux qu'un silence méprisant ( ). Pour les vagabondes hebdomadaires, Aristote t'as déjà pardonné, c'est forfaitaire.

Mais avant de le demander à Aristote, demandons-nous qu'est-ce que le pardon? Pourquoi je m'enmerderais la vie à tendre la joue gauche quand j'ai pris une beigne et pourquoi lui dire "tu sais c'est pas gentil de m'avoir tapé, mais c'est pas grave je t'en veux pas"? Pourquoi pas "recommence" tant qu'on y est?

Et bien parce que tout simplement ça permet d'avoir la paix. Et qu'Aristote quand il dit je vous donne ma paix, quelque part il nous dit "tu m'as fait du mal, mais c'est pas grave je t'en veux pas" et en même temps il tend l'autre joue (il en a beaucoup). Ca vous permet de continuer en paix avec vous même et en paix avec Aristote surtout (vous avez pas envie de le voir en colère, il te rase un village ou te déclenche un déluge tranquille).

Mais il oublie pas le Aristote que vous avez fait des conneries, et si vous continuez à en faire, surtout les mêmes, à la fin quand vous arriverez à l'heure du jugement, l'ultime, et bien après faut payer la facture. Si t'es solvable, qu'il y a du bon en toi, tu passes un petit moment à racheter tes peines et après tu peux te faire plaisir pour l'éternité. Par contre si t'es méchant, si t'as violé des mémés, si t'as piqué la chèvre de ton voisin, que t'as tué un prochain au lieu de lui accorder ton pardon, en gros si t'es tout pourri à l'intérieur de toi, c'est direction les enfers...


Alors au final le pardon, ça excuse pas les actes, ça ne les efface pas non plus, mais ça permet d'avancer, de changer, de progresser et ça permet de passer à autre chose.

Sur ce maintenant qu'on a parler un peu de tout ça, demandons le pardon à Aristote et communions mes frères!

Le père Eldo procède à l'eucharistie et distribue force ostie, mais omet volontairement le sang du Aristote.

Vous allez me dire et le sang du Aristote? Et bien il vous attend à la cave et il est béni depuis belle lurette. Mais avant je veux faire quelques annonces :

-Notre frère Gaunt nous a quitté et ce soir nous partagerons le sang du Aristote à sa mémoire. C'était un bon, un jeune plein d'avenir et s'il avait toujours un casque devant les yeux, ils fonçait vers l'avenir radieusement. Les obsèques auront lieu ici, lundi

-Syana et Sirkis seront baptisé ce soir entre deux verres, sur le lac de Pontarlier

-Syana et Sirkis seront mariés ce soir entre deux verres....

Et maintenant, fêtons Pontarlier mes amis!
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Eldorach
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MessageSujet: Re: Messes   Messes EmptyMar 12 Sep - 15:56

Messe du mardi 12 septembre

Le père Eldo hantait l'école sainte Benigne en traînant des pieds. Il s'ennuyait le bougre et malgré les petites galipettes de Choppine, rien n'y faisait il avait le cafard. Toute cette poussière dans l'école qui n'avait plus d'élèves depuis belle lurette. Il n'avait pas su entretenir la flamme du savoir, il n'avait pas su entretenir la flamme de la foi.

Il s'écroula sur un banc de vieux chêne des forêts bourguignones et prit son visage dans ses mains.


Aristote me pardonne! Aristote, le bon, le miséricordieux, accorde ta clémence à un homme qui doute, accorde ta clémence à un homme qui aperçoit la vanité de nos actes!

Et puis, alors qu'une première larme coulait entre les cratères de son visage marqué, il pensa à toutes ces choses qu'il avait vécu depuis qu'il avait quitté le port de Sète. Il pensa à ce qu'il avait vu à Pontarlier depuis que cette ville s'était affranchie du joug moral d'une vieille mairesse. Il pensa à ses amis dont il n'avait pas besoin de dire le nom. Il pensa à tout ce bonheur partagé, il pensa à ces aventures. Il pensa aussi à ceux qui était partis et qui chaque jours manquaient.

Un sourire lui traversa le visage, d'abord timide. Mais il continua à dérouler la pelote douce et délicate de son histoire, le procès, les élections en chaîne, l'armée, le combat contre le Comte teuton, le tour du monde des pontissoulards, la soule, le retour et la Résistance, la foi, les messes et le Parlement et aujourd'hui le repos.

Comme tous ces braves gens qui jamais ne savent déposer leur fardeau, le pauvre curé accusait le coup de cette soudaine retraite.

Mais il était trop tôt encore, il le savait. Non les bancs de l'école n'avait pas fini de s'user, ni ceux de l'église d'ailleurs

Tu entends Aristote!!!! tu entends!!! Ce n'est pas fini! non ce n'est pas fini!!!

Et alors mû par un énergie soudaine, il se rua vers l'église et sonna les cloches comme un bossu. Pontarlier vibrait de cette cloche folle pendant que le curé à peine moins fol, prit place derrière l'autel et commença une messe impromptue. Quelques fidèles arrivaient et surprenait le terrible élan du curé qui parlait plus fort que jamais, exalté, les yeux brillant d'une foi nouvelle :


Mes frères, mes bien chers Pontissaliens! Comme Aristote nous aime et comme je vous aime moi, petit curé. Nous avons traversé ensemble de terribles épreuves et d'autres viendront soyez en certains! Mais Dieu n'a pas que du sang et des larmes à nous offrir, contrairement aux hommes puissants qui n'ont ni sa sagesse, ni sa soif d'amour. Il nous promet le bonheur et la paix éternelle et que sont quelques heures de souffrances face à l'infini océan de l'éternité?

Certes il y a la jouissance physique. Mais son plaisir immédiat incomparablement plus facile à apprécier n'est rien sans celui de l'amour immatériel, plus subtil, plus insaisissable, moins volatile. Courir après l'amour est une quête éternelle, un Graal que nous atteindrons probablement jamais! Mais c'est cette quête absurde et irrésistible qui guide nos pas et sa lumière et belle, forte et puissante. Sa lumière, c'est l'espoir qui irradie nos coeurs! Sa lumière c'est le bonheur.

Je ne dis pas qu'il ne faut pas jouir de la vie! La jouissance est la vie, la jouissance est l'existence. Mais ne jouissons pas en aveugle, ne jouissons pas sans fond, jouissons avec amour!

Mais sachez une chose mes frères. Vous chercherez l'amour sous chaque pierre, vous volerez de chaumière en chaumière, vous éluciderez plus d'un mystère, car l'amour n'en est pas avare, et vous serez souvent déçus.

Mais, à moins de vous laisser dépérir dans un sombre cynisme qui vous menera à votre perte aussi sûr que la rue de la soif mène à la taverne du peuple, vous continuerez à chercher, bêtement, sans savoir si la chose existe. Vous croirez à l'absurde, vous croirez à l'irraisonnable, vous croirez à l'invisible, à l'inexistant, mais vous continuerez avec certitude.

Cette force n'est autre qu'une croyance, car elle ne peut être démontrée, rationnelle. Et croire en Aristote n'est pas différent de croire en l'amour. Dans les instants de doute, quand la raison vous rappelle à la chaire, c'est cette certitude profonde, cette chaleur invisible qui vous fait continuer dans votre voie absurde.

Mes pontissaliens, mes bien aimés frères, allons boire un ou plusieurs verres, pour fêter nos amours incertains!
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